Rafiou Bouraïma, quand passer au PNP devient un crime imprescriptible !

En tout cas, Rafiou Bouraïma l’a appris à ses dépens et devra s’en mordre les doigts depuis là où il doit se trouver actuellement, privé de sa famille, ses amis et autres proches qui lui sont chers et qui sont sans nouvelle de lui.
Fervent militant du PNP (Parti National Panafricain) de l’opposant Tchikpi Salifou Atchadam, qu’il a rejoint après avoir milité au sein du parti au pouvoir dont les agissements ne sont plus visiblement en conformité avec ses convictions politiques, la famille biologique de Rafiou Bouraïma, depuis la manifestation du 19 Août 2017, est sans nouvelle de son fils. La famille est donc à la recherche de son fils dont elle sans nouvelle sur la destination depuis ces évènements politiques qui ont secoué le pays.
Autrefois militant du Parti au pouvoir UNIR (Union pour la République), le crime de ce père de famille a été de passer d’une extrême à une autre en rejoignant le PNP, farouche parti de l’opposition qui soulève des foules contre le parti au pouvoir. En effet, après la marche du 19 Août 2017, organisée par le PNP, et qui a occasionné des heurts entre manifestants et forces de l’ordre et de sécurité, les arrestations s’en sont suivies, obligeant certains responsables ou acteurs impliqués dans cette manifestation à prendre le chemin de l’exil pour sauver leur vie.
Connu pour sa force de mobilisation au sein de son nouveau parti où il est reconnu comme Chef de Zone dans la ville de Kpalimé, l’on se demande si Rafiou Bouraïma n’a pas subi le même sort que ses compères également responsables de zones dont nombreux ont été jetés en prison, alors que les plus chanceux n’avaient dû la vie sauve qu’à l’exil.
La famille de Rafiou Bouraïma, rencontrée par une équipe de notre rédaction pour comprendre au mieux leur SOS lancé pour retrouver les traces de leur fils, est bien inquiète pour la vie de son fils. Rafiou Bouraïma a-t-il trouvé un refuge sûr pour préserver sa vie et éviter le sort horrible réservé à toute voix dissonante au Togo ? C’est la grande interrogation.
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